Pèlerinages d'un jour

 

VOUS AUSSI, en solo, en famille, entre amis,
VENEZ PRIER À NOTRE-DAME DE CHARTRES

Vous êtes plus de 80 000 pèlerins ‘individuels’ à venir à la cathédrale de Chartres,
chaque année, porter vos intentions à la Vierge Marie.

Mais parmi vous, qui venez en ‘touriste’, combien êtes vous à donner à votre visite une authentique dimension spirituelle ?
Vous êtes nombreux, si l’on se fie aux veilleuses allumées, qui laissent transparaître autant de joies et peines de l’existence – ou de pensées sincères pour ceux qui vous sont proches.

Tous, qui êtes sensibles à la spiritualité de Chartres, nous vous accueillons avec joie.

OÙ ?

Quatre lieux où rencontrer Marie et son fils :

VOILE DE LA VIERGE

Pour méditer, au travers sa transparence, le mystère de l’Incarnation : Marie de Nazareth disant oui à l’ange du Seigneur, Dieu se faisant homme – prenant chair – dans le ventre d’une jeune femme de Palestine.

Offert à Chartres en 876 par le roi de France, le Voile de la vierge vient de Constantinople.
Considéré comme une des reliques majeures du Christ, puisqu’il l’aurait touché au jour de sa naissance, l’un des objets les plus précieux d’Occident est durant des siècles enfermé à l’intérieur d’une chasse couverte d’or et de joyaux.

On découvre ainsi tardivement qu’il s’agit d’un long habit de tête – et non d’une ‘chemise’, ainsi qu’elle figurait sur le sceau du chapitre de la cathédrale. S’il est déchiré sous la terreur (1793), plusieurs fragments – dont un particulièrement important – sont redonnés à la cathédrale dans les décennies suivantes. Son reliquaire monstrance, réalisé par l’orfèvre Poussielgue-Rusand date du millénaire – 1876.

 

NOTRE-DAME DU PILIER

Marie qui accueille les prières des hommes et femmes. On vient du monde entier lui confier joies et souffrances – pour qu’elle le remette à son fils : les proches confrontés à la maladie, la douleur face à la mort, les personnes que l’on aime passionnément, les moments de dépression, la joie d’avoir un enfant…

Cette belle statue en poirier, avec rehauts de dorure, date des années 1500-1507.
Elle a été installée pour répondre aux besoins des fidèles, qui s’avançaient trop avant dans le chœur où étaient célébrés les offices. Son donateur est le chanoine Wastin des Feugerets. D’abord placée à la croisée du transept, elle n’a rejoint son actuel emplacement, dans le déambulatoire nord, qu’en 1806. Le pape Pie IX décida son couronnement, le 31 mai 1855 – qui donna lieu à un regain de dévotion mariale à l’échelle de la France.

 

NOTRE-DAME DE SOUS-TERRE

Dans la crypte, c’est la statue immémoriale des pèlerinages. La chapelle de Notre-Dame de Sous-Terre, d’une extrême sobriété, conduit irrésistiblement vers cette petite figuration de Marie – qui garde les yeux fermés. Dans l’intimité qui plaisait tant à Huysmans, on peut s’arrêter et écouter son cœur. Une messe est célébrée chaque jour à 11h45.

L’actuelle statue date de 1975.
Elle copie l’ancienne vierge d’époque romane, de chêne sombre, disparue au cours de la révolution. De nombreuses légendes étaient attachées à la ‘vierge devant enfanter’ – que les prêtres celtes auraient prié avant la naissance du sauveur. Cette mythologie, dont on sait aujourd’hui qu’elle n’a aucun fondement historique, a profondément marqué l’imaginaire chartrain, attirant rois de France (Louis XIV), spirituels (Vincent de Paul, François de Sales) et contribuant à faire de cette petite chapelle souterraine, à partir de la réinstallation du culte, en 1857, l’un des plus importants sanctuaires mariaux.

 

NOTRE-DAME DE LA BELLE-VERRIÈRE

L’une des plus belles œuvres de l’art universel est aussi un lieu de prière fervente. Le bleu diaphane du cobalt inoxydé ne manque pas de fasciner. Sur le livre que porte Jésus : «Toute vallée sera comblée ». Autour, une vertigineuse construction théologique : Tabernacle au sein duquel s’exprime la présence divine, Image de l’Église, Femme de l’Apocalypse, Sujet de louange de la cour céleste. À ses pieds, les scènes du banquet de Cana, où elle s’adresse à l’humanité : « Faites tout ce qu’il vous dira ».

Les panneaux du XII° siècle, représentant la Vierge en majesté, sont une véritable mystique du vitrail : versant la clarté du soleil – Dieu –  dans le cœur des fidèles tout en les illuminant (Durand de Mende – vers 1260).
Ils proviennent peut-être de la fenêtre axiale de la cathédrale – préservée durant l’incendie de 1194. Les panneaux du XIIIe siècle utilisent en contraste un bleu plus soutenu et opaque. Notre-Dame de la Belle-Verrière, par sa capacité à évoquer la transcendance, est présente dans l’œuvre de nombreux écrivains : Proust, Malraux, Claudel, Gide, Zweig, Hugo, Rilke.