Le labyrinthe de la cathédrale de Chartres
INFORMATIONS PRATIQUES…
Le labyrinthe est ouvert au parcours méditatif chaque vendredi entre 10h30 et 16h45, depuis le Carême (selon les années : entre le 20 février et le 20 mars) jusqu’à la Toussaint (1er novembre).
Ouverture 2024 : du vendredi 16 février au vendredi 25 octobre.
Des célébrations peuvent entraîner sa fermeture durant une partie de la journée.
Il est fermé chaque année, toute la journée du Vendredi Saint.
Document à télécharger : Marcher au labyrinthe qu’est-ce que ça veut dire ?
Pour tout autre renseignement, contacter le rectorat de la cathédrale.
COMPRENDRE…
Le labyrinthe est chemin : il invite à y être ‘pèlerin’.
Ni signe magique, ni phénomène physique, les seules énergies qu’on y trouve sont celles qui habitent les hommes et femmes qui le parcourent – prêtes à se laisser ‘toucher’ par la grâce du moment.
Sa finalité ? Conduire intelligemment à une authentique méditation – vécue tout à la fois dans le corps et dans l’esprit.
Celui qui choisit de marcher peut s’ouvrir, pas après pas, à ce qui le dépasse. Au long du parcours, évocateur de l’existence humaine – longue, accidentée, exigeante – il avance avec confiance vers sa réconciliation. Il retrouve ainsi quel est le sens de son existence : le Tout-Autre l’attend – définitivement.
Que signifie le labyrinthe : l’essentiel, un document à télécharger ici
COMMENT PARCOURIR LE LABYRINTHE…
Le labyrinthe a été voulu par le chapitre de Notre-Dame de Chartres. Ce collège de prêtres a commandité la construction de la cathédrale – vers 1200. Le labyrinthe exprimait à leurs yeux un symbolisme essentiel que nous souhaitons respecter – aujourd’hui :
pour celui que guide la foi, l’enjeu du labyrinthe est de s’ouvrir progressivement au Christ avant de s’avancer vers son autel, à l’amour qu’il donne et à une espérance qui surpasserait les difficultés. L’occasion est donnée de ressentir ses failles – les abandons et pardons nécessaires pour avancer.
L’essentiel est de méditer avec lui le passage de la mort à la vie – éternelle.
Les dernières découvertes montrent que le labyrinthe était initialement prévu pour la liturgie des vêpres de Pâques – soit une célébration ou l’Église rappelait la victoire du Christ sur la mort. D’étonnantes danses permettaient de rendre visible cette traversée des enfers, le miracle du tombeau ouvert et le fait que la résurrection concerne tous les hommes.
Quelles que soient les attentes personnelles de chacun – croyants ou non – elles sont accueillies dans le silence et dans la paix. Nous invitons les visiteurs qui le souhaitent à penser à leur vie entière – à vivre ce passage avec tout leur être.
Nous demandons à tous de ne jamais en faire :
– ni un objet d’amusement,
– ni un objet d’appropriation : avancer sur un rythme régulier, sans s’arrêter, attentif au parcours de chacun,
La démarche du labyrinthe se fait obligatoirement avec chaussures et pas pieds nus.
HISTOIRE…
Le labyrinthe de Chartres évoque celui de la mythologie grecque. L’architecte Dédale le construit pour y enfermer un monstre – le minotaure – qui s’y nourrit des enfants d’Athènes. Thésée, vainqueur du monstre, parvient à s’en extraire grâce au fil d’Ariane.
Au Moyen Âge, plusieurs labyrinthes sont réalisés sur le pavement d’édifices religieux : Reims, Amiens, Saint-Quentin. Ils y apparaissent aussi comme une signature des commanditaires et maîtres d’œuvre (avec indication des noms sur la plaque centrale).
Appréciez la complexité et l’élégance du tracé, le chef-d’œuvre qu’a représenté l’exécution du tracé en pierre.
Le labyrinthe de Chartres est un point géométrique important :
– si vous ‘projetez’ la façade sur le pavement, le centre de la rosace – où apparaît le Christ en majesté – correspond au centre du labyrinthe.
– si vous reliez le centre du labyrinthe aux statues centrales des portails et à l’emplacement de l’ancien autel, vous dessinez un carré, qui sert de schéma directeur au plan de la cathédrale.