La cathédrale

Visiter la cathédrale

Que faut-il voir ?

Notre-Dame de Chartres, vue de la nef © S. Godts
Notre-Dame de Chartres, vue du déambulatoire © S. Godts
Notre-Dame de Chartres et ses deux flèches © F. Delauney
Notre-Dame de Chartres, la façade nord © S. Godts
Notre-Dame de Chartres, extérieurs © NDC
Notre-Dame de Chartres, lire un vitrail © NDC
‘Notre-Dame de la Belle Verrière’, Chartres © fonds Gaud
Notre-Dame de Chartres, baie 28 (à gauche : signes du zodiaque et travaux des mois, à droite : la vie de la Vierge) © fonds Gaud
Notre-Dame de Chartres, la rose sud © fonds Gaud
Notre-Dame de Chartres, portail royal (centre, ébrasement gauche) © H. de Féraudy
Notre-Dame de Chartres, portail nord (centre, ébrasement droite : Isaïe, Jérémie, Siméon, Jean-Baptiste) © NDC
statue de ‘Notre-Dame du Pilier’, Chartres © NDC
Notre-Dame de Chartres, lieu de prière © NDC
Notre-Dame de Chartres, l’ensemble liturgique de Goudji © NDC
Notre-Dame de Chartres, la crypte de Fulbert © NDC
Notre-Dame de Chartres, tour du chœur : scènes 15 et 16 © H. de Féraudy

L’intérieur – l’architecture : un choc

L’architecture de la cathédrale frappe au premier regard. L’immense vaisseau construit entre 1194 et 1220 mérite de s’y poser au moins quelques instants – s’asseoir dans les chaises de la nef : ressentir les volumes, saisir l’atmosphère lumineuse.

On y retrouve ici l’esprit du XIIIe siècle avec une authenticité qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

Très vite, vous sentirez l’équilibre des forces entre lignes horizontales et verticales : les piliers jaillissent en direction des voûtes sur croisée d’ogives. Les parois ont conservé leurs enduits du XIIIe siècle.

Vous pouvez aussi profiter d’autres angles de vue dans le transept. Ou encore marcher (comme son nom vous le propose…) dans le déambulatoire. À Chartres, il a la particularité d’être double, ce qui laisse place à une rangée centrale de beaux piliers ‘en palmiers’ et en fait, avec ses éclairages changeants, le lieu privilégié des artistes.

Faites aussi le tour extérieur

La façade vous propose ses deux flèches, qui font l’identité de Chartres. D’un côté, le ‘clocher vieux’ date des années 1160 : au moment où est fini ce projet, c’est l’un des plus hauts édifices du monde. Encore aujourd’hui, les plus grands designers restent fascinés par sa ‘ligne’ : un jaillissement entre ciel et terre. De l’autre, le ‘clocher neuf’ n’est achevé, suite à l’incendie d’un beffroi de bois, qu’en 1506-1513. Ici, le décor est d’une grande richesse décorative, que l’on appelle style gothique ‘flamboyant’.

Vous pouvez découvrir les grandes façades nord et sud (vers 1210) qui donnent à la cathédrale une silhouette massive.

Et aussi traverser les jardins (ouverts environ jusqu’à la tombée du jour) qui entourent l’abside. De là la cathédrale donne l’impression d’un grand navire, entourée d’arcs boutants.

Les vitraux

La cathédrale de Chartres, dans le monde entier, est connue pour ses vitraux : un ensemble d’une ampleur remarquable, qui s’étend sur 2.500 m2 et comprend plus de 3.500 personnages.

Les trois vitraux de la façade, les plus anciens, sont des incontournables, de même que ‘Notre-Dame de la Belle Verrière’. On y trouve le fameux bleu de Chartres : un bleu azur, d’une translucidité étonnante.

Tous les autres vitraux (ou presque) font partie d’un ensemble réalisé en moins de trente ans (env. 1200-1225). Là, le bleu est plus foncé et s’équilibre avec un rouge vif et des touches plus claires.

Mais prenez le temps de circuler un peu : les formes géométriques des panneaux, le fonds décoratif diffèrent d’un vitrail au suivant. Mais aussi le choix des couleurs, la mise en scène des histoires : aucune répétition n’est possible… Comment rester insensible à cette vibration des couleurs ?

Il est intéressant de suivre l’histoire d’au moins un ou deux vitraux, pour comprendre l’esprit des scénaristes et dessinateurs des années 1200 : l’exercice est très accessible si l’on dispose du déroulé, au point que les enfants sont souvent les meilleurs ‘lecteurs’.

Enfin, la cathédrale comprend trois roses, de grande dimension, que vous verrez évoluer au fil de la journée et qui ont chacune leur ‘personnalité’.

Les sculptures

Trois grands portails sculptés méritent votre visite.

Le portail principal est le plus ancien (vers 1150). Là, naît la sculpture gothique, encore figée dans des attitudes raides et ses débuts de sourire. Dans toutes les encyclopédies de l’art, les ‘statues colonnes’ sont reproduites en photographie. Ne passez pas à côté.

Plus encore que les vitraux, les sculptures prennent sens avec un guide, qui vous montrera à quel point l’ensemble ‘parle’ des grandes questions spirituelles.

Les portails nord et sud complètent cet aperçu de la sculpture. Vous aurez sans doute tendance à privilégier celui du nord, déjà restauré. Les grands prophètes sont souvent un coup de cœur des amateurs d’art.

Les lieux de prière

Dans la cathédrale, le principal lieu de prière est ‘Notre-Dame du Pilier’ où chartrains, pèlerins et touristes se retrouvent. On y dépose les intentions de prière, on s’approche de la statue. Souvent ce sont les joies et peines de sa vie auxquelles on pense au moment de prier Marie : cette vie de prière est un visage important de la cathédrale.

Tous les jours, des messes ont lieu, auxquelles vous pouvez vous associer, pour communier – ou juste vous asseoir et regarder, si vous n’êtes pas croyant. La cathédrale est connue pour proposer de beaux moments de musique sacrée : orgue et chant.

Mais aussi…

L’ensemble liturgique imaginé par l’artiste Goudji (1992) en argent et pierres fines.

La crypte de la cathédrale : les parties les plus anciennes. Un espace immense, qui fait parfois dire qu’il y a ‘deux cathédrales superposées’.
L’accès à la crypte est réservé à la prière et aux pèlerinages.

Le tour du chœur : une étonnante frise sculptée des années 1520-1530, qui est souvent l’un des grands sujets d’étonnement des visiteurs.