Un patrimoine mondial

Un patrimoine mondial

Savez vous ce qui se cache derrière le label ‘Patrimoine Mondial’ ?

Un monument bien sûr dont la conservation est essentielle, pour l’ensemble de l’humanité. Que chacun doit avoir à cœur de conserver, quelles que soient ses origines et ses convictions.

Mais pour quelles raisons ? Chartres a été classée dès 1979 (la première cathédrale, parmi les tous premiers monuments français) sur trois ‘critères’.

 

Le 1, qui est une distinction réservée à peu de lieux dans le monde : représenter un chef d’œuvre du génie créateur humain. Songez que chaque mot est ici essentiel : génie, création, homme.

Le 2 : témoigner d’un échange d’influences considérables. C’est vraiment une étape majeure du développement de l’art gothique – en architecture, en sculpture, en vitrail – qui a influencé tous les édifices qui ont suivi.

Le 3 : être un exemple qui illustre parfaitement une période significative de l’aventure humaine. La cathédrale nous ‘ouvre’ sur le monde des XIIe XIIIe siècles dont elle est l’ambassadrice.

façade sud © NDC, Candolini

La « déclaration de valeur universelle » met en lumière d’autres réalités :

La cathédrale est le but d’un grand pèlerinage marial, qui donne son âme au lieu. Encore aujourd’hui, on continue à y venir – à pied.

pèlerinage marial vers la cathédrale

Elle n’a pas d’équivalent pour son état d’authenticité : « Le remarquable ensemble de vitraux, la statuaire monumentale des XIIe et XIIIe siècles et le décor peint miraculeusement préservés des ravages des hommes et du temps font de Chartres l’un des exemples (…) les mieux conservés de l’art gothique ». « Peu d’altération », « presque pas de destruction »… les hasards de l’histoire et les mesures prises pour la protéger nous donnent cette chance.

portail royal, Visitation : Marie & Élisabeth © NDC

rose sud © NDC, fonds Gaud

« La cathédrale de Chartres a été considérée comme un modèle dès l’époque de sa construction, en raison de la nouveauté et de la perfection des partis techniques et esthétiques qui y furent adoptés ». Une référence architecturale… jusqu’à aujourd’hui, puisque nombreux sont les architectes à s’y ‘ré-inspirer’.

Elle comporte plusieurs adjonctions, mais elles n’ont pas altéré la pureté de la cathédrale gothique : le gothique tardif (flèche nord), la Renaissance (tour du chœur), l’époque classique (aménagement du chœur), l’époque industrielle (la charpente métallique), l’époque contemporaine (création de vitraux).

flèche nord dite ‘Jehan de Beauce’ © NDC, H. de Féraudy

chœur restauré © NDC, H. Hébert

crypte, vitrail (2010) de Henri Guérin © NDC

Sa silhouette, observable à plus de 25 km aux alentours, constitue un signal particulièrement marquant dans le paysage. Il est rare qu’un monument connaisse une « relation exceptionnelle » avec le site qui l’entoure : cette « perception de la cathédrale entre ciel et terre a été évoquée par de nombreux artistes et écrivains illustres ».

la cathédrale se détache sur la plaine de Beauce

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portail sud © NDC
pèlerinage marial vers la cathédrale
portail royal, Visitation : Marie & Élisabeth © NDC
rose sud © NDC, fonds Gaud
flèche nord dite ‘Jehan de Beauce’ © NDC, H. de Féraudy
chœur restauré © NDC, A. Hébert
crypte, vitrail (2010) de Henri Guérin © NDC
la cathédrale se détache sur la plaine de Beauce