Article original publié sur le site des Archives départementales d’Eure-et-Loir,
avec leur aimable autorisation.

FR AD 28 / 83 W 711 – Photographies noir et blanc

Ces photographies, qui proviennent du dossier d’indemnisation des dommages de guerre causés aux orgues et au moteur de la cloche de la cathédrale, montrent un aspect inhabituel de l’intérieur de l’édifice.

L’enneigement du bâtiment que l’on peut voir ici est dû au fait que les clôtures provisoires posées en 1939 après la dépose des vitraux, se sont détériorées au cours des six années laissant ainsi passer la neige lors d’une tempête.

Néanmoins, des restaurations ont eu lieu jusqu’à la fin des années 1950, en particulier pour effectuer des réparations sur le clocher nord qui avait subi un mitraillage en 1945.

© Vues intérieures de la cathédrale, sous la neige. Arch. Dép. Eure-et-Loir, 83 W 711
© Vues intérieures de la cathédrale, sous la neige. Arch. Dép. Eure-et-Loir, 83 W 711
© Vues intérieures de la cathédrale, sous la neige. Arch. Dép. Eure-et-Loir, 83 W 711
© Vues intérieures de la cathédrale, sous la neige. Arch. Dép. Eure-et-Loir, 83 W 711
Dépose des vitraux fin août 1939 © Arch. Dép. Eure-et-Loir, 32 Fi 607 (fonds R. Laillet)

Aller plus loin…

En suivant ce lien vous pourrez consulter la page dédiée, sur le site des Archives départementales d’Eure-et-Loir.

N’hésitez-pas également, à visiter l’exposition panoramique dédiée aux premières heures de l’occupation en Eure-et-Loir :

  • soit sur place aux Archives départementales (3 rue Philarète Chasles 28300 Mainvilliers) ;
  • soit directement sur le site web des Archives départementales en cliquant sur ce lien :

Déplacez-vous dans l’exposition panoramique en cliquant sur l’image ET en la faisant glisser avec votre souris (clic gauche maintenu),
puis en cliquant :
– sur les flèches jaunes au sol pour avancer dans l’exposition ;
– sur les pastilles vertes, qui vous ouvriront les documents exposés (cliquez également dans les documents eux-mêmes).

 

Extrait de la vitrine 2, relatant le contexte de protection de la cathédrale :

« En Eure-et-Loir, les autorités jugent les villes de Chartres et de Châteaudun comme des cibles potentielles de bombardements aériens en raison de leur taille et surtout de la présence d’une base aérienne militaire importante à proximité.

(…)

Parallèlement à la protection de la population, les autorités veillent à protéger le patrimoine culturel du pays ainsi que ses œuvres d’art. Les collections des musées nationaux parisiens sont dispersées à partir du mois d’août 1939 sur des sites moins exposés situés sur l’ensemble du territoire. En Eure-et-Loir, le château de Courtalain abrite les collections du château de la Malmaison, du département des antiquités égyptiennes du Louvre, de l’École des Beaux-Arts et des collections particulières. En juin 1940, l’avancée des Allemands incite Jacques Jaujard, directeur des musées nationaux, à faire évacuer une partie de ce dépôt vers un autre château situé à Saint-Blancard, dans le Gers. Le château de Villebon accueille quant à lui les collections de la ville de Chartres.

De même, les monuments nationaux font l’objet d’aménagements particuliers afin de limiter les dégâts que causerait un bombardement. Le 25 août 1939, le ministère des Beaux-Arts ordonne au préfet d’Eure-et-Loir de faire immédiatement déposer les vitraux de la cathédrale de Chartres. Les Chartrains s’exercent à cette opération depuis 1936 à l’église Saint-André, dans le cadre de la défense passive. 22 entreprises, 22 échafaudages, 6 plateformes élévatrices, 1100 caisses, 182 dessins et plans sont nécessaires à la protection des 7700 panneaux (soit 2800 m² de vitraux). Les caisses sont conservées dans la crypte de la cathédrale où l’entreprise Lorin a établi un atelier pour nettoyer et restaurer ce précieux patrimoine. 105 000 sacs de terre ont également été utilisés pour protéger les portails de la cathédrale. »