« Conservant la totalité des verrières dont elle était dotée au XIIIe siècle » ; « Près des trois-quart des fenêtres posées au XIIIe siècle » ; « Plus de 80% de la vitrerie authentique » ; « Une large majorité de verrières ont survécu » ; (…)
Voici ce qu’on lit ici et là…
Il ne fait aucun doute que seule la cathédrale de Chartres – parmi les grands édifices religieux du Moyen Âge – peut donner lieu à de telles considérations. Ailleurs, les verrières conservées font toujours l’objet d’une minorité. Globalement, dans le cas chartrain, l’ensemble des verrières date du chantier initial de construction – entre 1200 et 1250.
Vous l’aurez compris, quelques destructions n’ont pourtant pas manqué de se produire ça et là – malgré les heureux hasards qui ont épargné au monument des dommages d’envergure plus importante. Le sujet – par nature peu attrayant – donne lieu aux approximations que nous avons citées plus haut.
Nous avons donc décidé de faire ici un état des lieux, méthodique.

Sur les 18 verrières des collatéraux de la nef et du transept :

  • 13 sont au moins partiellement d’origine.
    Manquent à l’appel 5 fenêtres qui correspondent :
    – aux ouvertures de la chapelle Vendôme – XVe siècle et reprises en 1918 ;
    – à une grisaille du transept sud – XVe siècle et 1924 ;
    – au vitrail de Fulbert – 1954 ;
    – au vitrail de la paix – offert par l’Allemagne : 1971 ;
    – à un vitrail ‘patchwork’ du transept nord – 1964, incluant néanmoins d’importants éléments d’origine
    .
  • 10 sont entièrement d’origine.
    Manquent à l’appel 3 vitraux qui correspondent à :
    – celui des miracles de Notre-Dame – partie haute refaite ;
    – celui de Saint Apollinaire – panneaux de 1328 en partie basse ;
    – celui de la Passion typologique – sept panneaux restitués en partie haute centrale
    .

Sur les 12 verrières des collatéraux du chœur :

  • 6 sont entièrement d’origine.
    Manquent à l’appel 6 fenêtres qui correspondent :
    – à deux grisailles au côté sud – fin XIIIe siècle, panneaux début XIVe siècle ;
    – ainsi qu’à quatre grisailles au côté nord – milieu XIIIe siècle, et dont rien ne permet à ce stade de démontrer qu’il ne s’agit pas d’un changement de parti – au cours du chantier
    .

Sur les 6 petites roses des collatéraux du chœur :

  • 6 sont entièrement d’origine.

Sur les 25 verrières du déambulatoire et des chapelles rayonnantes :

  • 20 sont au moins partiellement d’origine.
    Manquent à l’appel 5 fenêtres qui correspondent :
    – à l’emplacement de l’escalier montant à la chapelle Saint Piat ;
    – à deux grisailles du côté sud – vers 1600 ;
    – à une grisaille dans la chapelle rayonnante sud – fin XIIIe siècle ;
    – à une grisaille dans la chapelle axiale – fin XIIIe siècle)
    .
  • 17 sont entièrement d’origine
    Manquent à l’appel 3 vitraux :
    – celui de Saint Nicolas – partie inférieure refaite en 1924 ;
    – celui des apôtres en position centrale – partie inférieure refaite en 1921 ;
    – celui de Saint Simon et Saint Jude – deux panneaux refaits en 1921.

à suivre…