En 1975, la chapelle ‘Notre-Dame de Sous-Terre’, lieu immémorial consacré à la Vierge dans la crypte de la cathédrale, était entièrement reconfigurée.
Alors disparaissaient les aménagements du sanctuaire datant du XIXe siècle. Consacrée à nouveau au culte en 1857, lors de cérémonies fastueuses, après avoir été laissé à l’abandon pendant plus d’un demi-siècle, Notre-Dame de Sous-Terre retrouvait d’un seul coup une place centrale parmi les hauts lieux de pèlerinage marial.
C’est dans cette crypte que se sont recueillis Napoléon III, Charles de Gaulle, Péguy, Huysmans et tant de pèlerins anonymes qui y vécurent parmi les heures les plus fortes – les plus priantes – de leur existence. Y régnait, d’un avis général, une ambiance de profonde ferveur.
Cent-vingt ans plus tard, l’esthétique néo-byzantine en vogue vers 1860 étant désormais largement décriée, on aspirait à plus de simplicité – à une expression artistique et spirituelle épurée. L’architecte en chef des monuments historiques, M. Froidevaux, en accord avec le clergé affectataire, décidait d’effacer de cette chapelle toutes les marques de piété héritées du XIXe siècle. Il cherchait ainsi à retrouver les volumes originels voulus par l’évêque Fulbert.
De cette chapelle XIXe siècle, que reste-t-il dans les différents locaux de stockage de la cathédrale ? C’est à cette enquête passionnante que nous nous sommes livrés – point par point. Dans quel but ? Pour conserver à long terme ces témoignages matériels d’un siècle et d’un lieu de dévotion qui auront marqué la spiritualité chartraine.