Quatre conférences vous sont proposées ce Printemps 2025 par le Service Accueil & Visites de la cathédrale :
Le Labyrinthe, une longue histoire, un amuse-fol ou un chemin de vie ?
dimanche 9 et mardi 11 mars
conférenciers : Père Frédéric Roder et Capucine Soupeaux
Vue générale du Labyrinthe d’une clé de voûte © A . Kilar
Au cours de cette conférence nous passerons tout d’abord un moment dans la cathédrale, pour voir « in situ » le labyrinthe dans son écrin d’architecture. Ensuite, en salle et à l’aide d’un diaporama, nous parcourrons la longue et universelle histoire des labyrinthes, toutes leurs formes et significations, entre mythes et légendes.
Puis, nous nous transporterons dans le temps, à l’époque des cathédrales gothiques et nous nous intéresserons à celui posé dans la cathédrale de Chartres, probablement vers 1200. Son utilisation jusqu’à sa désertion et l’oubli total, sa résonance avec l’architecture et les vitraux, et sa résurrection au XXe siècle.
Un nouvel aspect sera ensuite abordé sur le sens que l’on peut donner aujourd’hui à ce lieu : sous l’éclairage des différents courants spirituels et des sciences humaines, et surtout parce qu’il est inscrit au sol de la cathédrale : Comment à Chartres ce chemin peut devenir un chemin pour avancer sans tourner en rond, un chemin de vie, un chemin de guérison du cœur, un parcours pour « Re-Naître de l’Esprit » (Jn 3,1-9).
Simon-Pierre m’était conté…
dimanche 16 et mardi 18 mars
conférencières : Véronique des Boscs et Françoise Saulière
Vitrail des apôtres, « la pêche miraculeuse » © NDC, fonds Gaud
Il est surnommé le Prince des Apôtres, le Pêcheur d’hommes, le Portier du Ciel avec ses célèbres clés… La Bible a retenu deux épîtres du Chef des Apôtres et premier pape. Mais qui est-il vraiment ?
Les Évangiles témoignent qu’il est l’un des premiers avec son frère André à suivre Jésus, il s’appelle alors Simon et est pêcheur sur le lac de Tibériade. Puis il reçoit le nom de Kephas qui se traduit par pierre, un signe fort de sa mission dans la construction de l’Église à venir. Pierre est présent dans tous les événements importants de la vie du Christ et après la Pentecôte, il n’aura de cesse d’évangéliser d’abord en Palestine, à Jérusalem puis à Rome où il meurt martyr sous le règne de l’empereur Néron. Grand lieu de pèlerinage chrétien, la Basilique Saint-Pierre de Rome, bâtie au-dessus de ses reliques fait depuis et toujours l’objet d’une grande vénération.
Venez découvrir ce grand saint, très présent dans l’iconographie de la cathédrale mais aussi dans celle de l’Église Saint-Pierre de Chartres qui nous dévoile des épisodes de sa vie méconnus et peu représentés dans l’art.
Pour un « ouï » ou pour un Nom…
dimanche 23 et mardi 25 mars
conférencier : Gilles Bénichou
Abraham, portail nord
Dans la vie, les noms sont porteurs de l’identité de la personne, soit par la famille, soit par le lieu.
Pourquoi, dans la Bible, certains personnages ont-ils changé de nom ?
Nous n’en connaissons pas les raisons mais nous pouvons essayer de comprendre.
Nous découvrirons comment Abram est devenu Abraham, Saraï est devenue Sarah, Jacob a évolué en s’appelant Israël… pourquoi Moïse a changé le nom d’Osée en Josué… pourquoi Jacob a modifié le nom de son dernier enfant… Ben Oni est devenu Benjamin…
Pourquoi Joseph a-t-il appelé ses enfants Ménaché et Ephraïm…
Et pourquoi Saul de Tarse s’est transformé en Saint Paul… Simon s’est appelé Pierre… et Levi s’est appelé Matthieu.
Nommer, c’est créer. C’est décrire et identifier. Le nom peut informer sur la nature d’une personne. Lorsqu’un personnage biblique change de nom, c’est un signe très fort et une indication puissante qui reflète quelque chose de son itinéraire de vie. Le nom peut déterminer l’avenir, l’aspiration ou le destin de celui qui le reçoit.
Dans la Genèse 3,20 : Ève signifie « la vivante » car elle est la mère de tous les vivants.
Dans la Genèse 5,29 : Noé signifie « garder »…
Mais Re-nommer, c’est re-créer.
Donner un nouveau nom à quelqu’un revient à manifester une évolution dans sa position, ou simplement un changement dans sa fonction.
Le nom est l’expression d’une parole divine capable de modeler la personne en un être dont la vie exprimera l’intention de cette parole.
Du vin dans la Cathédrale ?
dimanche 30 mars et mardi 1er avril
conférenciers : Jacques Bertrand et Jean-Loup Cuisiniez
Vitrail de saint Lubin « Le cellérier tire le vin » © NDC, fonds Gaud
Remontant aux origines historiques et géographiques du vin, nous verrons son extension depuis le proche Orient, avec Noé comme « père fondateur », puis sur tout le pourtour méditerranéen. Le lien se fera très vite entre vin et monde divin.
La Grèce célèbrera même un dieu du vin consacrant la relation entre la boisson et les cieux, parfum et ivresse incluses.
Rome proclame « In vino veritas » et développe dans toute l’Europe la consommation de l’élixir et, lorsque possible, sa culture.
Le christianisme rappelle le rôle du pain et du vin au travers de l’Eucharistie.
Au temps des Cathédrales, les moines vont étendre la culture de la vigne et amplifier son côté sacré. Tout ce qui touche à la vigne et au vin a gardé dans l’inconscient collectif comme dans le quotidien, un lien spirituel, avec le divin…
Si aujourd’hui la vigne est loin d’être une culture importante dans notre Beauce chartraine, quelle place tient-elle dans notre cathédrale, et avec quelle signification ?
Embarquez avec nous pour déguster sans modération !
Infos pratiques :
Les conférences – chacune étant donnée deux fois – sont programmées à 14h30.
Assurées par le Service des Visites, elles durent 1h30, et alternent projections en salle & visites dans la cathédrale.
ATTENTION : sur réservation, auprès du Service des Visites
Visite à don
Point de rendez-vous et ticket : magasin ‘La crypte’, dans la cathédrale (plan)
Informations complémentaires : Service des Visites / 02 37 21 75 02