Notre-Dame de la Brèche

Notre communauté…

Né d’un affrontement entre frères chrétiens fin du XVI^e siècle, le clocher de la Brèche accueille aujourd’hui une communauté ouverte et résolument tournée vers l’autre, riche de sa diversité.

De l’accueil des enfants à l’attention particulière pour nos anciens, notre communauté s’ouvre sur cette basse ville, en gardant comme priorité la convivialité et la bienveillance.

Sous le regard protecteur de Notre-Dame, nous veillons à ce que chacun trouve au sein de cette chapelle la grâce de la prière, dans les célébrations eucharistiques, les adorations, les temps de louanges qui nous rassemblent autour du Christ et des rencontres fraternelles !

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Un peu d’Histoire…

chapelle Notre-Dame de la Brèche © F. Delauney

La première chapelle fut édifiée en 1599, non loin des murailles de la ville pour rappeler le souvenir du siège de 1568, lorsque les Huguenots du Prince de Condé cherchaient à forcer le passage de la Porte Drouaise. Leurs attaques, violemment appuyées par une puissante artillerie, avaient réussi à ouvrir une « brèche » dans le rempart, mais l’acharnement mis par les Chartrains à la défendre, joint à la protection de la Vierge obtenue à force de prières par les habitants, fit échouer cette entreprise.

L’autorité municipale voulut garder la mémoire de l’événement par une inscription gravée sur la muraille restaurée attribuant la protection de la ville à la Vierge et, quelques années plus tard, le chanoine Berthelot, de la Collégiale Saint-André entreprit l’édification d’une chapelle vouée à Notre-Dame où, chaque année, à la date anniversaire du 15 mars, il y avait une procession générale pieusement suivie par la population. Une statue de la Vierge, célébrant la protection accordée lors du siège, fut alors installée à la place d’honneur.

Cette chapelle primitive, qu’on connaît par un dessin exécuté au siècle dernier – avant sa démolition, avait été réalisée sans grande recherche de style. De petites dimensions, on y accédait par une porte de plein cintre encadrée de deux pilastres et surmontée d’inscriptions rappelant le fait historique à l’origine de sa construction.

Vendue et transformée en habitation durant la Révolution, l’antique chapelle disparut ensuite sous la pioche des démolisseurs. Elle pu être acquise par le chanoine Barret qui, en accord avec le curé de la Cathédrale et l’évêque, en décida la reconstruction. De dimensions encore modestes et d’aspect très simple, la nouvelle chapelle fut bénie solennellement le 21 septembre 1843.

On avait eu la chance de pouvoir récupérer la statue originale de Notre-Dame conservée pendant les sombres années par un habitant qui en fit alors restitution au nouveau sanctuaire dont elle reste aujourd’hui l’ornement principal. Du siège lui-même il reste quelques boulets, présumés authentiques, qui sont également disposés dans la chapelle, avec la pierre gravée des dates majeures de son histoire, autrefois maçonnée à son fronton.

Trop petite pour les besoins du culte, elle dut être agrandie en 1889 par l’adjonction d’une nef, ce qui permit d’y célébrer les offices toujours fréquentés par une fidèle assistance.

Elle abrite également une peinture murale de Gabriel Loire (1934), ainsi que des vitraux réalisés sur les cartons d’Étienne Guiol et Philippe Lejeune.