La silhouette de la cathédrale a définitivement marqué l’esprit de nombreux artistes. Détours à l’intérieur du grand Chartres, à différentes époques…

Depuis la plaine - peinture anonyme, probablement XIX° siècle. Panache de fumée sur des maisons basses, non loin de Chartres.
Depuis la plaine - aquarelle de Jean Feugereux (1923-1992). Cet artiste, né en Beauce, est indissociable d’une thématique qu’il a approfondie pendant plus de quarante ans, donnant lieu à plusieurs centaines d’oeuvre : platitude des champs, flèches à l’horizon.
Depuis la plaine - peinture à l’huile de Jean-Louis Bellini, vers 2010 : le ‘signe’ Chartres sous sa forme la plus simplifiée.
Depuis la rue d’Ablis - carte postale, début XX° siècle.
Depuis la rue d’Ablis - gravure de Jean Feugereux (1923-1992). Ce point de vue a été popularisé par de nombreux guides touristiques. La cathédrale s’y dégage d’un étagement de vieilles maisons, entre bords de l’Eure et ville haute.
Depuis le pont de la Courtille - gouache, début XX° siècle
Depuis le pont de la Courtille - peinture à l’huile de Pierre de Belay (1890-1947), probablement réalisée en 1943. Observateur attentif des courants picturaux de l'époque - fauvisme, cubisme - Pierre de Belay ne se laissera gagner par aucune de ces écoles. Admirateur sans bornes de Cézanne, il est connu pour ses illustrations de la vie parisienne mais davantage encore pour ses paysages de Bretagne (scènes de ports à Audierne, Concarneau et Douarnenez).
Côté ouest, depuis le pont de Mainvilliers - gravure de Julien Jacottet (1806-1880), réalisée vers 1855/60. Cet artiste parisien, né en Suisse, s’est fait connaître par ses planches de paysage. Le sens des détails y est porté à l’extrême, à tel point qu’on a parlé à son propos de mise en page pré-photographique.
Côté ouest, depuis Rechèvres - gravure d’auteur non identifié, réalisée vers 1845/50.
Basse ville - probablement rue du moulin à tan - gravure d’Étienne Martellange (1569-1641), intitulée sur un mur au premier plan : “Azpet de l’Eglise de Nostre dame de Chartres”. On s’accorde pour dater cette édition de 1624. Il s’agit de l’une des plus anciennes représentations de la cathédrale - avec les représentations du siège de 1568 - à laquelle on peut attribuer une valeur documentaire.
Basse ville, à proximité de la rue des grandes filles Dieu - dessin de Théodore Basset de Jolimont (1798-1854), connu pour ses vues pittoresques des villes de France. Réalisé vers 1840.
En entrant en ville, rue de la porte Guillaume - fusain de Pierre Gaston Rigaud (1874-1939), daté 1910. Cet artiste, élève à l’école des beaux-arts, a d’abord travaillé dans les ateliers de Léon Bonnat et de Gustave Moreau, avant de se forger sa propre identité picturale, au carrefour de plusieurs courants post-impressionnistes. Sur la deuxième partie de sa vie, il s’est consacré presque exclusivement à la représentation des cathédrales et de leurs vitraux (Chartres, Bourges, Amiens…).
Au pont Bouju - et si à la place de la cathédrale, avait été construit un centre d’affaires ? Travail anonyme diffusé sur le web - 2010.
Au pont Bouju - dessin aquarellé, par Franck Will (1900-1950). Fils du peintre Frank Boggs, d’origine américaine, Frank Will était un habitué de Montmartre, où il a cotoyé Gen Paul et quelques autres artistes fauchés.
Au pont Bouju - peinture à l’huile, par Franck Will.
Au pont Bouju - aquarelle, par Franck Will. On appréciera les changements de technique et les variations d’ambiance dont fait preuve cet artiste, dont la critique réévalue actuellement le rôle.